Alimentation des jeunes bovins Ration : viser le meilleur rapport coût, performances, santé et temps passé !
La marge des ateliers d’engraissement de jeunes bovins est souvent ténue. Pour la préserver, il faut viser l’excellence sanitaire tout en encadrant le coût de sa ration. Santé, autonomie protéique, explorez toutes les pistes pour optimiser l’alimentation des jeunes bovins.
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La maîtrise sanitaire et l’efficacité technico-économique de la ration sont les deux clés de la rentabilité d’un atelier d’engraissement de jeunes bovins. Les performances de croissance sont, en effet, intimement liées à la santé des animaux. Or, l’achat et le regroupement d’animaux augmentent les risques sanitaires. Autant que possible, il faut donc limiter les brassages en privilégiant l’origine commune plutôt que le poids pour constituer les lots.
Les troubles respiratoires sont, par ailleurs, le premier problème de santé des jeunes bovins. La vaccination est un bon moyen de les prévenir. La prévention passe également par une détection des troubles, le plus précocement possible, pour intervenir rapidement sur les animaux malades et limiter la contagion. Enfin, il est toujours préférable de limiter les stress (sevrage, transport) qui pénalisent la mise en place de l’immunité.
Concilier coût et performances
Pour un atelier rentable, il faut s’astreindre à une grande rigueur, pour maîtriser son coût alimentaire, en cherchant le meilleur rapport entre les quantités consommées, le prix des aliments et la croissance engendrée. Cette maîtrise repose sur une valorisation optimale des ressources fourragères et énergétiques de l’exploitation.
Pour un gain de poids maximal, la ration doit aussi apporter suffisamment de protéines. L’idéal est de viser 110 PDI/UF en phase de croissance et 100 sur la période de finition. L’actuelle flambée des cours légitime encore plus la recherche d’une certaine autonomie protéique, en complétant son maïs par une autre ressource que le tourteau de soja. Plusieurs voies s’ouvrent pour ce faire : ensilage d’une première coupe d’herbe, enrubannage de trèfle, luzerne (déshydratée, ensilée ou enrubannée), méteil... Attention cependant à bien évaluer leur rentabilité au regard du prix des concentrés car, s’ils sont très riches en protéines, ces concentrés maison peuvent allonger la durée d’engraissement.
Alléger le travail en réduisant la fréquence de distribution
La distribution de l’alimentation représente une part importante du travail d’astreinte en élevage de jeunes bovins. Est-il possible de la réduire ? dans cet optique, Arvalis – Institut du végétal a testé de ne distribuer qu’un jour sur deux une ration à base d’ensilage de maïs. Ce changement de rythme n’a eu aucune conséquence sur la croissance des animaux. En période chaude, la seule précaution à prendre est l’ajout d’un additif anti-échauffement.
Gagner jusqu’à 50 % de temps à la distribution de la ration
S’il ne perturbe pas les performances, le rythme de distribution a un effet direct sur la charge de travail, avec 30 à 50 % de temps gagné. Le temps alloué à l’alimentation du troupeau a baissé de 33 % dans les essais conduits avec une ration d’ensilage de maïs. L’économie de temps a même atteint 50 % lors d’essais de distribution d’une ration sèche deux fois par semaine.
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